Réchauffement climatique oblige, le nombre de jours de forte chaleur augmente d’années en années. Ainsi, par exemple, Météo-France estime que les habitants du Rhône subissent en moyenne 6 jours de canicule par an, auxquels il faut ajouter les jours de chaleur soutenue.

De fait, alors que dans les villes nord-américaines, les climatiseurs sont présents dans les habitations depuis de nombreuses années, de plus en plus de Français souhaitent s’équiper chaque année. Deux solutions existent : le climatiseur fixe, très cher et qui demande une installation par un professionnel agréé. La seconde solution est celle du climatiseur mobile : peu encombrant, composé de roulettes, il peut être transporté d’une pièce à l’autre. Pourtant, difficile de le choisir correctement, avec des prix qui vont de 200 € à plus de 1 000 €. Voici donc quelques pistes à ne surtout pas négliger avant de sélectionner son climatiseur.

Les différents types de climatiseurs mobiles

Derrière l’appellation de climatiseur mobile se cache en réalité quatre types différents d’appareils.

 

Le climatiseur mobile monobloc

Il a un tuyau est un climatiseur mobile transportable facilement. Il est doté d’un tuyau d’évacuation chargé d’expulser l’air chaud à l’extérieur de l’habitation. En effet, un climatiseur, dans les faits, n’apporte pas de l’air frais dans une pièce, il est chargé de récupérer la chaleur et de l’expulser. De fait, ce type de climatiseur demande toujours une ouverture dans une fenêtre afin d’évacuer l’air. Ce type d’appareil est le plus répandu.

 

Le climatiseur monobloc à deux tuyaux

Il suit la même logique, c’est à dire qu’une ouverture doit être laissée dans une fenêtre pour évacuer l’air chaud, mais cet appareil fonctionne avec deux tuyaux : en plus du tuyau d’évacuation, un second tuyau fait entrer de l’air extérieur, ce qui permet de changer l’air de la pièce. En outre, ce fonctionnement limite la consommation énergétique, avec un abaissement de la température plus rapide et permet de réelles économies d’énergie. C’est une solution intéressante pour réduire votre facture.

 

Le climatiseur mobile split

Il n’est pas monobloc mais est constitué de deux parties reliées entre eux par deux tuyaux. L’unité de ventilation mobile, située dans la pièce à refroidir, est souvent plus petite qu’un appareil monobloc, car elle est accompagnée d’un système de compression de l’air laissé à l’extérieur de l’habitation. Le grand avantage de ce système est la diminution du volume sonore. A contrario, le prix de ce type de climatiseur est bien plus élevé, et il est plus difficilement transportable de pièce en pièce.
Le climatiseur mobile sans évacuation

Enfin, il existe des climatiseurs mobiles sans évacuation. Si l’absence de tuyau d’évacuation est intéressante, ce type de produit est en réalité davantage un rafraîchisseur qu’un climatiseur. En effet, les performances seront moindres et il est difficilement possible de faire baisser réellement la température dans une pièce dont la taille dépasse les 12 à 15 mètres carré.

Ainsi, avant de sélectionner un modèle, il est important de savoir pour quel type de climatiseur opter, en intégrant l’usage futur de l’appareil.

Quelle puissance choisir selon la surface de la pièce ?

Le deuxième critère de choix d’un climatiseur réside dans la puissance d’évacuation nécessaire pour obtenir un résultat satisfaisant selon la taille de la pièce à refroidir. Pour ne pas faire simple, la puissance frigorifique se calcule en BTU (British Thermal Unit), une unité obscure qui ne facilite pas la sélection d’un produit. Pour une pièce d’une quinzaine de mètres carré, avec un plafond standard de 2,50 mètres, il faudra compter sur une puissance d’environ 7000 BTU, soit 2000 W. 9 000 BTU, soit 2500 W pour une pièce de 25 m² seront satisfaisants, et environ 14000 BTU, soit 4100 W pour une pièce d’environ 50m². Bien entendu, si la pièce est dotée de larges baies vitrées, orientées plein sud, il est conseillé de surévaluer légèrement le besoin.

Ces indications chiffrées permettent de prévoir la capacité de puissance adéquate. En tout état de cause, une puissance d’environ 120 W par mètres carré est idéale.

Le volume sonore d’un climatiseur mobile

Le principal inconvénient d’un climatiseur, excepté dans une moindre mesure d’un climatiseur split, réside dans les bruits émis. Il faut savoir que le volume bruit diffère selon les moments : ainsi, un monobloc va être particulièrement bruyant lors de la mise en route. Le volume sonore baissera au fur et à mesure. Néanmoins, la plupart des appareils émettent un volume qui varie entre 45 et 60 décibels. Pour donner un ordre d’idée, 45 décibels représentent le son d’un lave-vaisselle moderne, 60 décibels celui d’un sèche-linge. Ainsi, le climatiseur peut être quelquefois difficile à supporter pour certaines personnes, notamment pour un usage dans une chambre.

Il faut savoir que certains appareils possède une option nuit qui va limiter le bruit. Il reste toutefois important de faire tourner le climatiseur quelques heures avant le coucher. Le label Eurovent, présent sur certains appareils, indique sa faible émission sonore.

Filtres, modes, réversibilité, programmation : les autres fonctions à surveiller

Au-delà des trois principales caractéristiques à surveiller, type, puissance et volume sonore, d’autres fonctions, très utiles, sont à prendre en compte, même si elles pourront faire grimper substantiellement la note finale.

Un climatiseur possédant un mode de programmation est très pratique, car il permet de prévoir sa mise en route à l’avance. Ainsi, il fait frais lorsque l’on revient chez soi le soir et l’appareil peut se mettre en veille lorsque l’on le décide. Ce mode a pour particularité de faire baisser les consommations électriques.

Certains climatiseurs possèdent des filtres : le filtre au charbon actif vont chasser les mauvaises odeurs alors que le filtre électrostatique évite les poussières, et est particulièrement conseillé pour les personnes allergiques. Malgré tout, qui dit filtre, dit entretien à réaliser régulièrement.

Outre la climatisation, des appareils possèdent des options ventilation ou déshumidificateur. En effet, ces modes, bien moins énergivores, suffisent lorsque les chaleurs ne sont pas étouffantes.

Enfin, les climatiseurs réversibles servent, l’hiver, de chauffage d’appoint.

Pour conclure, deux informations : quel que soit le type d’appareil choisit, l’usage d’un climatiseur aura un coût non négligeable. Il faut compter une note d’électricité supérieure d’environ 15% par mois d’utilisation, pour moins de 4 heures de fonctionnement quotidien. Pour un fonctionnement plus intensif, la note augmentera de 25%.

De plus, attention au choc thermique : il est conseillé de limiter la température à l’intérieur de l’habitation à 8 degrés maximum par rapport à la température extérieure.